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Commémoration de l'armistice
Retour sur la commémoration du 105e anniversaire de l'armistice du 11 novembre 1918 au monument aux Morts...
Discours de Mme le Maire :
"Tout d’abord, je tiens à saluer la présence des élèves de l’école Joliot Curie ainsi que l’équipe enseignante qui a une nouvelle fois fait un travail remarquable avec les enfants pour les différents chants qu’ils nous ont interprétés et leurs créations en partenariat avec l’Ecole Municipale d’Art que je vous laisserai découvrir toute à l’heure dans le hall de la mairie sur le thème de la 1re guerre mondiale.
Merci à nos valeureux Portes Drapeaux qui ont remis la tenue d’époque confectionnée dans le cadre du Centenaire grâce à l’excellent travail de nos couturières Aimée, Marie-Jo et Michelle de l’association AFTM qui ont su les préserver.
Enfin, je souhaite également saluer l’initiative de l’Office national des combattants et des victimes de guerre qui a souhaité mettre une nouvelle fois en lumière le 80è anniversaire de la mort de Jean Moulin dite « Année Jean Moulin » en proposant une lettre à disposition des communes dromoises qui n’ont pas pu l’évoquer.
A Portes-lès-Valence, grace à l’excellent travail de l’école Joliot Curie, puis à l’exposition Résistance, nous avons honoré nos héros, participé au ravivement de cette flamme qui ne s’éteindra jamais.
Chaque année nous commémorons cette date, le 11e jour du 11e mois de l’année 1918 à 11h. L’instant précis où la 1ere guerre mondiale prends fin. C’est aussi lors d’une commémoration comme celle-ci, le 11 novembre 1922, il y a donc tout juste 101 ans, qu’est instauré la 1ere minute de silence. Elle eut lieu sur la tombe du soldat inconnu devant l’arc de Triomphe. Cet instant solennel, en hommage à nos morts est profondément attaché à cette commémoration. Ce moment de recueillement est choisi car il devient une alternative laïque aux chants religieux permettant de rassembler le plus grand nombre de familles endeuillées par la Grande Guerre.
Car c’est bien de cela que l’on parle. Loin de l'image idéale du soldat brave et courageux se battant dans un viril corps à corps, la guerre de 1914-1918 inaugure une forme de conflit impitoyable, brutale, où l'on se bat à coup d'obus et de gaz contre un ennemi invisible. Durant le conflit, une pluie meurtrière d’1 milliard d’obus furent tirés par les belligérants. Un choc pour un effroyable bilan humain, une lutte armée dans ce qu’il y a de plus horrible, de plus inhumain.
La 1re guerre mondiale porte ainsi les termes ô combien explicite de 1re guerre industrielle, de guerre totale qui a marqué de son empreinte indélébile les campagnes françaises du Nord Est de notre pays. Ces cicatrices dans le sol sur 3,3 millions d’hectares déclarées impropres depuis, sont encore visibles plus de 100 ans après.
Alors qu’ils ne restent plus de témoins vivants de cette période sombre de notre histoire, le sol de notre pays, notre terre nous rappellent et nous intiment l’ordre de ne pas vaciller dans ce devoir de mémoire si crucial que nous nous devons de transmettre à nos générations futures. La voie de la guerre doit être le dernier recours. Durant la 1re guerre mondiale, 18,6 millions de personnes ont trouvé la mort par quatre ans de combats.
En France, 1,3 millions de soldats ont été tués. 25 % des jeunes Français âgés de 20 ans en 1914 ont perdu la vie ou ont été portés disparus durant ces 4 ans. Cette jeune génération perdue a impacté l’ensemble de la société française et a glissé dans tous nos cœurs cette même cicatrice.
C’est notre fardeau, c’est le poids de notre histoire commune que l’on ne peut surmonter qu’ensemble, ici, durant cette commémoration qui nous rassemble autour de ce monument pour honorer nos soldats tombés au champ d’honneur. Ce fardeau doit ouvrir nos consciences pour que cette sombre période ne se reproduise pas. Mais les événements actuels partout dans le monde, les tensions palpables en Europe même dans notre pays ne sont pourtant pas très optimistes.
À nous tous d’œuvrer pour la liberté et la paix. Merci de votre attention."